Je pense à Leonard Cohen
 Non pas avec tristesse
 Mais respect, caresse
Leonard
C’était cette voix qu’on aime
 Une prière charnelle
 Une présence réelle
Je pense à Suzanne, son zen
 A Marianne, aux sirènes
 A ses hymnes linéaires
Taillés à la serpe liturgique
 Sans concession rock’n’roll, tout ce cirque
 Comme chantait Bob : « The times they are a-changin’ »
Et la musique peut le comprendre
 Au commencement était le verbe
 Je pense à Leonard Cohen
A sa voix qui rugit comme pas possible
 Sur le premier titre de son dernier disque
 A sa voix qui rugit belle comme un tigre
 Et pose les choses comme une Eglise
Je pense à Leonard Cohen
 Primo la vie, deuxio ce qu’elle est
 Vu tout ce qu’il laisse
Leonard
C’est comme une pierre qu’on aime
 Une présence réelle
 Son absence est belle
Je pense à sa voix et celle
 De Jeff, « Hallelujah »
 L’être de noblesse
Il faisait des poèmes
 Pour qu’on aime, quand même
 En voici un énième, pour Cohen
Et la musique peut l’entendre
 Au commencement était le verbe
 Je pense à Leonard, qu’on aime.

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