Poèmes

Rimbaud

Rimbaud je te défie, je regarde tes yeux
Toi qui fus un génie, toi qui fus ingénieux
Toi qui fus un maudit, toi qui fus un mi-dieu
Rimbaud je te défie, je regarde tes yeux

J’aurais voulu venir où tu vins vis vaincus
J’aurais voulu t’avoir connu comète
Te dire à quel point tu m’eus plu
Toi qui fus un putain de poète

J’aurais voulu avoir quelque chose de plus
Qu’une âme et qu’un corps sur terre
Avoir quelque chose qui puisse
Décongeler ce congénère

*

Rimbaud je te défie, je regarde tes yeux
Toi qui fus un beau diable, toi qui fus impétueux
Toi qui fus un cobaye comme il y en a eu peu
Rimbaud je te défie, je regarde tes yeux

J’aurais voulu partir pour ces mondes qui palpitent
A quelques encablures de nos têtes
Trouver cette science atomique
Qui met les cœurs en fête

Et revenir de si loin que l’on chante : « Peau : aime ! »
D’avoir secoué là-bas quelques poulaillers
Qui ne demandaient qu’à l’être
Et se dire : « Ça y est ! »

*

Rimbaud je te défie, je regarde tes yeux
Toi qui est mort vaillant, toi qui est merveilleux
Toi qui fus un paria, toi qui fus impérieux
Rimbaud je te défie car je suis l’Amoureux

Enivré yeux ouvert devant l’arbre pendu
Quand au ciel vient ce point qu’on appelle Vénus
Qui nous laisse si coi qu’il nous met sur le cul
Je pense à toi et me sens vide, absurde

Ton nom est admirable, ton visage légende
Et ta prose terrasse comme aucune autre langue
Mais j’ai l’espoir tenace, sache-le mon bel ange
De ne pas en rester là, que le ciel m’entende !

 

(poème de jeunesse fini ce 1er mai 2020)

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