Poèmes

La Forêt

Dehors les oiseaux dessinent la forêt
Tu restes là dans les bras de Morphée
Je vous contemple légèrement absorbé
N’est-ce pas ça, l’âme en paix ?

Dans ton petit four des pains s’immolent de chèvre-miel
On se sustente avant de faire de beaux rêves
Deux vampires, immortels
N’est-ce pas beau, la bouche pleine ?

Sur mon portable sourit Fievel au Far West
Petit Pied et La Vallée des Merveilles
On s’y suspend, tu commences à sombrer
Je me sens bien à tes côtés

Ton corps de litchi peu à peu s’éveille
Je peux le reprendre comme une lecture abandonnée la veille
Le faire céder comme une branche de cèdre
Quel bonheur d’embrasser lyre et elle

Si tu le veux, si je le veux
Je peux glisser hors de la couette
Si tu le veux, si je le veux
Eteindre ton réveil

 

Dehors les oiseaux dessinent la forêt
Je caresse ta nuque, ton corps ensuqué
Tu te retournes comme d’un long trajet
L’horizontalité n’est plus qu’un sorbet

Tu te retournes comme une lente planète
Ensuquée comme une enfant peut l’être
Et ton corps commence à m’aimer
Dans son demi-sommeil

Trois nuits qu’on passe à s’aimer
Se réveiller mes mains à tes mains, tes pieds à mes pieds
Prendrais-je goût à notre douce amitié ?

Dehors les oiseaux dessinent la forêt
Et je sens qu’un poème veut ma tête
Tu prends ma main, la caresse
Et tout ton corps semble vouloir tout le reste

Si tu le veux, si je le veux
Je peux devenir chose concrète
Si tu le veux, si je le veux
Viens là, pose ta tête

 

Et nos rouages nous restent
Etrangers quand même.

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